Opium politique ou recette électorale ?

Certains hommes politiques en France perdent le sens du bon sens. Depuis plusieurs années, la France va mal et c’est l’Islam qui leur sert « d’opium politique » pour occuper leur temps et satisfaire les bas instincts des racistes et autres islamophobes.

En l’espace d’un mois, la majorité socialiste et son opposition politique de droite organise des forums sur l’Islam.

Après « les Républicains » de monsieur Nicolas SARKOZY, ce sont « les socialistes » de monsieur François HOLLANDE qui se préoccupent d’un « Islam des lumières » pour éclairer leur cheminement électoral pour les élections présidentielles de 2017.

A chaque fois, un nouveau seuil de la haine et des musulmans de France est franchi sans que ces mêmes politiques ne s’en émeuvent.

Pour l’Alliance Nationale des Associations des Algériens de France (A.N.A.A.F), jamais depuis la guerre d’Algérie, les algériens qui représentent l’écrasante majorité des musulmans de France ne se sont sentis aussi inquiets, pour eux-mêmes et pour l’avenir de leurs enfants.

Depuis plus d’une décennie, le mal de la stigmatisation et de la haine raciste des musulmans progresse.

L’A.N.A.A.F, loin de toute stratégie alarmiste, multiplie les communiqués et les mises en garde pour stopper cette stigmatisation et ses dérives qui risquent à terme d’ébranler les valeurs mêmes de la République française.

Au-delà de ses appels contre la stigmatisation des musulmans en France, l’A.N.A.A.F estime qu’en l’absence d’une voix forte en France, représentative, reconnue et écoutée, aussi bien au sein de la diaspora algérienne que dans la société, il y a nécessité et urgence de bâtir et de proposer un projet ambitieux pour sécuriser et garantir l’avenir de la jeunesse algérienne en France.

Pour l’A.N.A.A.F, cette jeunesse ne doit plus se sentir abandonnée, isolée ou complexée. Pour cela, elle doit être la préoccupation de toute action politique ou associative, revisitée dans ses priorités et exprimée dans un langage compris par elle, qui lui permettra de vivre, fièrement et pleinement, à la fois sa foi musulmane et sa citoyenneté.

Pour toutes ces raisons, l’A.N.A.A.F prépare, pour mars 2017, le Congrès des algériens de France qui nécessite, pour sa réussite, une mobilisation forte, sans complexe ni retenue, dans le respect du cadre de la République et de ses lois, pour réagir pacifiquement face aux menaces de la haine raciste et islamophobe.

Mais d’ici mars 2017, l’A.N.A.A.F demande aux algériens de France de déposer plainte contre toute acte dont ils seraient victimes collectivement ou individuellement en tant que citoyens d’origine algérienne ou de confession musulmane qui, à ce titre, doivent être protégés comme tels.

Pour l’A.N.A.A.F, la diaspora algérienne doit savoir que son avenir est entre ses mains, loin de toutes manœuvres électoralistes et politiciennes, et entre elles seules avec plus de solidarité et de mobilisation de ses forces individuelles et collectives pour peser dans le débat public.

Le bureau exécutif de l’A.N.A.A.F